Un ange pour un fichier élargi

"Angélique, un ange est passé" est la seule association à se battre pour un fichier génétique élargi à tous les délinquants.

Marie-Pierre Mazier, la mère d'Angélique Martine Capiez et Isabelle Boquel, secrétaire et présidente de l'association..PhotoAG-CFJ

Décembre dernier, vingt-trois colombes blanches s'envolent en souvenir d'un ange : Angélique Dumetz, une jeune compiégnoise violée et assassinée en 1996. Elle aurait eu 23 ans. Son meurtrier n'a pas encore été retrouvé. Créée deux ans après le drame par deux voisines, une mère et sa fille, l'association "Angélique, un ange est passé" n'a pas pour unique but de raviver le souvenir de la jeune fille. C'est aussi la seule association à se battre pour un fichier génétique élargi à tous les délinquants, sans exception. Du voleur de mobylette au terroriste. Pour Martine Capiez, secrétaire de l'association, la France devrait prendre exemple sur le modèle britannique.

Manifestations devant le ministère de la justice, pétition, le groupe multiplie les tentatives de pression auprès des pouvoirs publics. En février dernier, ils rencontrent en catimini Marylise Lebranchu, la ministre de la Justice de passage à Compiègne. En octobre 2000, ils se sont rendus à Bruxelles pour soutenir la mise en place d'un fichier européen."Nous y avons été mieux reçus qu'en France", se souvient , amère, Isabelle Boquel, la présidente. Car, si l'association est devenue progressivement la porte-parole des parents de victime, elle peine à se faire entendre au niveau national. "Le fichier génétique élargi à tous les délinquants fait peur, rappelle Isabelle Boquel, pourtant il peut aussi servir à innocenter ..."

Le site de l'association  : Vous y trouverez un appel à témoin et un livre d'or.

Anne Guion